L’homme qui rêvait à l’envers
Roman graphique

Casterman (mai 2024) — scénario et dessin — 250 pages



Un choc visuel, entre David Lynch et Edgar Allan Poe

Paris, deuxième partie du XIXe siècle. Le docteur Parent, éminent médecin de la bonne société parisienne, reçoit la visite impromptue de Mathilde, la jeune épouse d’un de ses amis. Elle le conjure de partir en Normandie instamment : elle est persuadée que son cousin Édouard est en danger de mort.
Elle profite du trajet en train pour lui faire lire le journal intime d’Édouard : le médecin est troublé par le récit d’un homme traqué par une présence maléfique. S’agit-il d’un délire paranoïaque ou d’une réelle intrusion ?
Le rationalisme du docteur Parent va être sérieusement mis à mal.
Casterman



“Un titre comme une énigme en miroir du palindrome contenu dans le verbe rêver.
À l’endroit ou à l’envers, le rêve dont Freud affirmait qu’il était « la voie royale vers l’inconscient », ouvre des possibilités vertigineuses au questionnement. En choisissant de revisiter le Horla, Emmanuel Polanco réalise avec ce premier roman graphique un tour de force narratif. Son écriture en noir et blanc, illuminée par les effets de bichromie rouge et verte, ne se contente pas de calquer des images sur le chef d’œuvre de Maupassant.
Fidèle au contexte d’une époque où s’affirmait la modernité et où s’inventait la psychanalyse, son hommage multiplie les visions et confronte les points de vue. Le lecteur, pris au jeu des emboitements romanesques, est mis au défi de l’interprétation, avec le désir de percer le mystère autour de l’expérience du « ça » et de la folie qui faisait déjà la force du conte original.
Les projections et les mises en abyme entrainent le divertissement historique dans une mécanique du doute pour creuser l’insondable profondeur de l’âme humaine.”

“Sa bande dessinée ressuscite la puissance hypnotique de cet indéfini qui aimante toutes les peurs et qui consacre peut-être la permanence de l’indéchiffrable énigme.”
Lucie Servin